Les infections urinaires touchent plus de 50  % des femmes, dans 80 % des cas les bactéries Escherichia coli sont impliquées.

Dans une étude, publiée dans Plos Pathogens, des scientifiques ont identifié dans les urines de patientes, un biomarqueur témoignant de la présence de colibactine. Cette toxine produite par E. coli aurait pour effet d’endommager l’ADN des cellules de la muqueuse de la vessie.

Des résultats confirmés dans des modèles animaux, où les experts ont pu observé des dommages étendus à l’ADN à la fois dans les cellules progénitrices parapluie et de la vessie. Il s’agit du premier rapport sur la production de colibactine dans les infections urinaires chez l’Homme et sa génotoxicité dans les cellules de la vessie.

« Ces expérimentations nous permettent de sortir d’un cadre très théorique et de montrer que lors d’une infection urinaire, la colibactine peut avoir un effet génotoxique. Les dommages causés à l’ADN ne se réparent pas complètement et des mutations génétiques peuvent survenir.” De plus les experts soulignent  « Si on ne peut, pour le moment, que spéculer sur l’impact de ces mutations, il est probable qu’elles soient associées à un risque accru de cancer de la vessie ».

C.V. Chagneau, C. Massip, N. Bossuet-Greif, et al. Uropathogenic E. coli induces DNA damage in the bladder, Plos Pathogens fev. 2021