L’immunothérapie pourrait demain avoir une place dans les cancers vésicaux non infiltrants. Dans les cancers réfractaires au Bacille de Calmette et Guérin (BCG), l’étude de phase II Keynote-057 a décrit un taux de 40 % de répondeurs à 3 mois après injections toutes les 3 semaines de pembrolizumab, et parmi les 41 patients qui ont eu une réponse complète à 3 mois. 75 % l’ont maintenu à 6 mois et 53 % à 9 mois, des résultats encourageants qui vont déboucher sur le lancement d’un essai international de phase III. L’étude française de phase III ALBAN de l’AFU-GETUG 37, qui débutera prochainement, va comparer sur 2 groupes de patients à haut risque : BCG et BCG et atézolizumab. Autre essai intéressant, l’allemand POTOMAC qui va non seulement analyser l’apport de durvalumab au BCG mais aussi préciser la place du traitement d’entretien par BCG. Trois bras sont prévus pour cette étude, qui devrait randomiser 975 patients : BCG en induction et entretien, BCG en induction avec du durvalumab, BCG en induction et entretien avec du durvalumab. D’autres études analysent l’effet d’immunothérapies diverses sous forme d’instillations intravésicales, les résultats attendus seraient une stimulation plus importante de la réponse immunitaire. Des résultats prometteurs ont d’ailleurs été observés dans un essai de phase 1, où un superagoniste de l’IL 15, l’ALT-803 a été associé sous forme intravésicale au BCG.