Près de 3 millions de Français sont atteintes d’insuffisance rénale chronique. L’état nutritionnel de ces patients nécessite des ajustements alimentaires. Une étude co-réalisée par le Pr Denis Fouque, néphrologue aux Hospices Civils de Lyon, et le Pr Kamyar Kalantar-Zadeh, publiée dans The New England journal of Medecine, définit scientifiquement la prise en charge nutritionnelle de la maladie rénale chronique (MRC) chez l’adulte.
La fonction rénale permet l’élimination des déchets produits par les protéines alimentaires (l’urée) ainsi que la régulation de l’eau et du sel contenus dans l’organisme. En cas de MRC, les reins ne peuvent plus jouer leur rôle.
Selon le Pr Fouque, surveiller les apports en protéines de ces patients est primordial. “En cas de maladie rénale il faut réduire de plus 50% les apports de protéines. En occident nous consommons généralement 1,35 g de protéines par kg et par jour. Mais, pour les insuffisants rénaux, il est impératif de limiter limiter les apports à 0,6 grammes/kg/jour.” Il souligne toutefois qu’a contrario, il faut préserver les apports caloriques (minimum 30 kcal/kg/jour) afin d’éviter un amaigrissement de l’organisme. Il préconise également de :
• Réduire la consommation de plats industriels, ils contiennent du phosphore (conservateurs) que les reins ont du mal à éliminer.
• Limiter l’apport en sel à 6 voire 4 g par jour pour préserver le cœur et réduire les œdèmes.
• Contrôler les apports en calcium et en vitamine D pour préserver les os fragilisés par la MRC.
• Augmenter les apports en fibres alimentaires qui améliorent le microbiote et le transit intestinal permettant ainsi de diminuer l’absorption du phosphore, et de réduire l’excès de potassium sanguin.
• Privilégier les huiles mono ou polyinsaturées (olive, tournesol, colza) au beurre et graisses saturées.
Maladie rénale chronique : la prise en charge nutritionnelle est primordiale !
À propos de l'auteur : Julie FORTIS
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