À l’heure actuelle, des thérapies ciblées ont été mises au point pour bloquer la désactivation du système immunitaire dans le cancer. Un antigène spécifique a ainsi été développé pour inhiber la liaison de la protéine PD-L1, exprimée en surface des cellules tumorales, avec son ligand présent sur les lymphocytes, responsable de la diminution de la réaction anti-tumorale. Pourtant, l’immunothérapie reste actuellement peu efficace dans le traitement du cancer du rein.

Une équipe Inserm a dernièrement étudié le lien entre le manque d’efficacité du traitement anti-PD-1/PD-L1 et le gène suppresseur de tumeur Von Hippel-Lindau (VHL), fréquemment déplété dans le carcinome rénal à cellules claires. Les chercheurs ont découvert une forte corrélation entre le niveau d’expression de PD-L1 et la perte de fonction du gène VHL. Plus précisément, ils ont observé que la mutation du VHL induisait une augmentation de l’expression du gène HIF-2a (hypoxia-inducible factor) associée à celle de PD-L1. A l’inverse, l’extinction du gène HIF-2a permettait de réduire le taux de protéines PD-L1 exprimées par les cellules rénales cancéreuses. Cette étude apporte donc une meilleure connaissance des voies de signalisation cellulaires impliquées dans le carcinome du rein, mettant ainsi en lumière de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles.

Messai Y, Gad S, Noman MZ et al. Renal Cell Carcinoma Programmed Death-ligand 1, a New Direct Target of Hypoxia-inducible Factor-2 Alpha, is Regulated by von Hippel-Lindau Gene Mutation Status. Eur Urol. 2015 Dec 17. pii: S0302-2838(15)01200-2. doi: 10.1016/j.eururo.2015.11.029. [Epub ahead of print]