À travers le monde, 1,6 million de cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués en 2015. Ce cancer est le plus fréquent chez les hommes et malgré les progrès thérapeutiques il récidive dans environ un tiers des cas. Les résultats de l’étude Enzamet ont mis en avant une amélioration de la survie chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible (mHSPC), lors d’un traitement par Enzalutamide. Cet inhibiteur oral des récepteurs aux androgènes bloque la communication des hormones naturelles masculines qui favorisent la prolifération des cellules cancéreuses. Dans cette étude de phase III ouverte et randomisée, après un suivi moyen de 34 mois, l’enzalutamide était associé à une survie sans progression et globale sensiblement plus longue, + 33 % de chances de survie, que les soins classiques chez les hommes avec un mHSPC, qui subissait une suppression de testostérone. Pour les formes les plus graves, les chances de survie à 3 ans seraient augmentées de 20 %. Selon les experts, l’utilisation de cet inhibiteur peut même éviter une chimiothérapie dont les effets secondaires sont parfois trop lourds pour les patients âgés. « Ces découvertes offrent une nouvelle option efficace pour traiter le cancer de la prostate métastatique hormono-sensible », se félicitent les chercheurs.

Davis IA, ENZAMET Trial Investigators and the Australian and New Zealand Urogenital and Prostate Cancer Trials Group et al. Enzalutamide with Standard First-Line Therapy in Metastatic Prostate Cancer. New England Journal of Medicine. 2019