Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a publié une mise au point sur les médecines alternatives et complémentaires. En premier lieu, il rappelle que :

•  le terme ”médecine” implique, comme préalable à toute prescription  thérapeutique, une démarche médicale initiale de diagnostic clinique, complétée au besoin par des investigations complémentaires en faisant appel, s’il y a lieu, à des tiers compétents.
•  tout médecin doit exercer la médecine conformément aux données acquises de la science, tant dans l’élaboration du diagnostic que dans la proposition d’un traitement.
•  les données acquises de la science étant par  essence  évolutives, les controverses sur telle ou telle modalité de traitement, médicamenteux ou autre,  doivent conduire  à une évaluation actualisée, impartiale et rigoureuse par la communauté médicale et scientifique du service médical rendu.

Par ailleurs, il fait ressortir la distinction entre les termes et leurs approches. Ainsi : « Le traitement préconisé par un médecin ne peut, en aucun cas, être alternatif aux données acquises de la science et à l’état de l’art (…)”, mettant en porte à faux le concept de médecine alternative. Et de poursuivre : “ (…) mais il peut comporter une prescription adjuvante ou complémentaire, médicamenteuse ou autre, que le médecin apprécie en conscience dans chaque situation, après avoir délivré au patient une information loyale, claire et appropriée.” Acceptant donc a priori le concept de médecine complémentaire tout en rappelant encore une fois l’importance du cadre déontologique dans l’exercice de la médecine.

 

Pour en savoir plus : Conseil national de l’Ordre des médecins le 14 juin 2018. www.conseil-national.medecin.fr/node/2836