Malgré l’amélioration de la survie des reins greffés durant les premières années suivant la transplantation, plus d’un tiers des receveurs est encore confronté à la perte de la fonction rénale (FR) dans les 10 ans. Une nouvelle étude néerlandaise, publiée dans le Clinical Journal of Americain Society of Nephrology, suggère que la mise en place d’un régime méditerranéen chez les personnes ayant subi une greffe de rein diminuerait les risques d’altération de la FR. Les chercheurs de l’université de Groningen (Pays-Bas) ont analysé des questionnaires soumis à 632 adultes ayant subi une transplantation rénale et dont le rein de donneur fonctionnait depuis au moins un an. Leur régime alimentaire a ainsi été évalué selon un score de 0 à 9, avec un suivi sur une période médiane de 5,2 ans. Au cours de ces années, 119 patients ont subi une altération de leur FR, tandis que 76 d’entre eux ont développé une insuffisance rénale. Les chercheurs ont constaté que plus l’alimentation s’approchait de celle du régime méditerranéen, plus le risque de déclin de la FR et d’insuffisance rénale était faible. Par ailleurs, chaque score supérieur de 2 points était associé à une diminution de 29% du risque de déclin de la FR et à une diminution de 32% du risque d’insuffisance rénale. “Des preuves scientifiques (…) ont démontré les bienfaits du régime méditerranéen sur la santé cardiovasculaire et rénale. Dans cette étude, nous montrons que les personnes ayant subi une greffe de rein qui respectent davantage le régime méditerranéen sont moins susceptibles de subir une perte de leur fonction rénale”, conclut le Dr Gomes-Neto, superviseur de l’étude.

AW. Gomes-Neto, MC.J. Osté, et al. Mediterranean Style Diet and Kidney Function Loss in Kidney Transplant Recipients. Clin J Am Soc Nephrol. 2020;15(2):238-246.